Formation continue du 15 mai 2022 aux Allières

La journée s’annonce belle ! Alors que l’heure du rendez-vous approche, chacun·e arrive avec le sourire aux lèvres : on va enfin apprivoiser le monde infini de ces petites bêtes qui dérangent !!

Un café, un croissant pris sur la terrasse du restaurant ‘La Croix de Fer’, voici que notre entomologiste Daniel Cherix pointe ses antennes. Il est temps de passer à table…euh non, à nos loupes à moins que nous rétrécissions pour mieux comprendre ce monde passionnant et vibrant.

Notre scientifique explique, en termes très ludiques, l’importance capitale des insectes dans la biodiversité de nos contrées. Le rôle premier des insectes est de décomposer les déchets pour les transformer en matière organique assimilable par les plantes.

La pollinisation joue un rôle majeur dans l’équilibre des écosystèmes et le maintien de la biodiversité. La disparition de l’ensemble des insectes pollinisateurs ferait baisser les récoltes alimentaires mondiales.
  Sur les terres agricoles, l’utilisation d’engrais et produits chimiques est souvent synonyme de disparition des insectes et prive la terre d’une partie de son engrais naturel.

Les pollinisateurs ne se résument pas qu’aux abeilles domestiques. Parmi elles, on trouve également de nombreuses espèces sociales (bourdons) ou solitaires dont l’action discrète est indispensable à l’équilibre des écosystèmes. Quant aux mouches et fourmis, elles sont de précieuses collaboratrices à l’entretien de l’hygiène de la terre en aidant à la décomposition des matières.

À quoi est utile la coccinelle, membre de la famille des coléoptères ?

On l’appelle la bête à bon Dieu : c’est la coccinelle européenne. Derrière sa carapace rouge à taches noires, celle que l’on repère facilement au jardin et dans nos campagnes, est en réalité pleine de surprises. Elle peut être à 7 points ou 2 points. Elle se nourrit en majorité de pucerons, mais complète son régime alimentaire avec 30 à 50 % de pollen.

Parlons encore un peu des fourmis, membres de la famille des hyménoptères: saviez-vous que la Suisse compte 132 espèces indigènes, dont 46 sont menacées ?

La plupart du temps, les fourmis indigènes pénètrent dans les bâtiments du fait de la présence de nourriture. Quant aux espèces exotiques, elles s’introduisent avec les plantes ou lors des transports de marchandises.

Parce que les fourmis des bois jouent un rôle essentiel dans nos forêts et que leurs populations semblent reculer, il importe de mieux connaître les prestations qu’elles fournissent à la forêt, mais aussi leurs exigences vis-à-vis de leur habitat. Les insectes dévorés servent de source de protéines pour les larves, et sont aussi utiles aux reines pour la production des œufs. Les fourmis des bois se nourrissent également de cadavres de grande taille.

Une expérience à réaliser : Approchez-vous d’une fourmilière des bois ! Vous sentirez très vite une odeur vive d’acide formique. Mêlée à d’autres substances, c’est l’alerte générale dans la fourmilière !

On ne passera pas sous silence les diptères (mouches) et lépidoptères (papillons), insectes qui peuvent être source de désagrément ou tout au contraire source d’émerveillement. Tous deux sont cependant utiles à l’harmonie d’une nature qui reste à découvrir.Deux livres conseillés par Daniel Cherix : ‘Insectes de France et d’Europe occidentale’, ‘Le guide entomologique’.

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